En rando avec des ânes

Textes libres (et cool ;-) 11 août 2020

[Article rédigé par un illustre inconnu le 25/05/2018]

Alors voilà, il s’agit de marcher avec des ânes (les animaux, hein, pas ceux qui vous pourrissent la vie au bureau et qui auraient décidé de vous accompagner durant vos vacances 😉) dans les Pyrénées. C’est une sortie que j’ai trouvé ici pour ceux que ça intéresse (ne me demandez pas comment j’ai atterri sur le site, ni suite à quel mot clé, les mystères de Google sont impénétrables), et j’ai dit à ma femme : Tiens, si on y allait cet été (c’était l’été dernier pour être plus précis). Bref, ma femme aime les animaux, et bien que, des ânes, elle en voit beaucoup aussi sur son lieu de travail, elle m’a dit oui, c’est une bonne idée.

Et voilà comment on s’est retrouvé à Boô-Silhen (excusez-moi si l’orthographe n’est pas exacte) dans les Hautes-Pyrénées avec Muriel et Mathieu, les charmants propriétaires de ces gentilles mais têtues bêtes.

Les beaux baudets

Bien sûr, tout d’abord, nous avons procédé aux présentations. Muriel (extrêmement prévenante) nous a introduits auprès des baudets en leur parlant doucement à l’oreille. « Tu vois, là c’est Julien, et là c’est Aurélie », leur a-t-elle dit. Ils n’avaient pas l’air très concentré, mais tout à coup, Dilgo (oui, les ânes ont des prénoms eux aussi) a tourné la tête vers moi et a soufflé en faisant vibrer ses babines. Une manière sans doute de me saluer, et de reconnaître en moi un randonneur averti. Bon, l’avantage, c’est que ce sont ces braves bêtes qui ont porté nos bagages tout au long du parcours dans la montagne (c’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle j’ai choisi ce séjour, je n’en peux plus de devoir porter la tente, les vivres etc…mais pour ma femme, j’ai pris l’argument des animaux car je sais qu’elle y est sensible ah ah). Bref, c’est vraiment sympa de marcher sans contraintes dans des conditions idéa… ah non, j’avais oublié, il y a eu un petit problème à ce niveau-là.

Orage, ô désespoir, ô montagne ennemie

Et oui, à la fin du premier jour, alors que la météo annonçait un soleil au beau fixe, la pluie a fait son apparition avec son tambour de tonnerre (c’est beau non, cette expression ? je suis un poète dans l’âme). Bref, alors que durant l’après-midi, nous avions pu profiter du panorama, de la faune et de la flore, nous avons été bien rincés. Et il a fallu ensuite monter la tente sur un sol détrempé. Les ânes, de leur côté, riaient bien de cette mésaventure, et savouraient leur revanche après avoir porté le matériel. Après une bonne nuit cependant, nous les avons chargés à nouveau pour le chemin du retour. Dilgo a à peine protesté. Ma femme m’a dit qu’il m’aimait bien. Muriel et Mathieu, eux, ont échangé un sourire. Et nous sommes repartis pour boucler la boucle et rentrer au bercail. Heureusement, il a fait cette fois très beau !

Bref, ce fut un séjour mémorable, dans tous les sens du terme, et nous en parlons encore avec ma femme, au coin du feu (ou devant la télé, c’est selon), lorsque mon beau-frère vient nous voir avec ses gosses ravis de nous imaginer avec les baudets.

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