Souvenirs d'un peintre de montagne

Entre le score d’un match de foot à huis clos et l’annonce d’un nouvel iPhone à bailler, il est ces jours d’usage de claviarder sur les réseaux glaciaux à propos « du siècle des lumières ».

Voire de redorer le blason des « hussards noirs » de la République.

Mouais, que l’Humanité soit excusée par ce grand écart, ce n’est qu’une jeune fille…

Et les éveilleurs d’âmes que l’on redécouvre n’ont qu’un siècle. Et un de plus pour la lumière dont ils découlent…

C’est un peu le ressenti qui ruisselle une fois ce bel ouvrage refermé.

Lire les souvenirs et se rappeler qui l’on est et vers quoi l’on souhaite tendre.

Et cela prend un sens très singulier dans l’actualité tourmentée - pour ne pas dire en perte de valeurs ou de racines – actuelle.

L’obscurantisme n’existe que si l’on n’ouvre pas les yeux.

Ceux de GOS furent grands, aiguisés et insatiables.

Musicien, peintre et poète, ce prolifique épicurien d’entre deux siècles (ceux d’avant, où c’était presque l’bon temps : 1852-1942) propose une sorte de bio réjouissante, rétrospectivement.

Qu’on le connut bien ou non, voici une lecture parfaitement recommandable, mâtinée de reproductions et partitions bienvenues.

Gardons l’âme bien ouverte, il en restera toujours quelque chose.

[Albert GOS - Slatkine, 2020 (réédition) - 240 pages - Chez tous les libraires, pour la modique somme de 21.00 € - Et s'il ne l'est pas (WTF, changez de libraire !) : code pour commander = 9782832109809]