Critique du livre 365 jours sous les glaces de l'Antarctique

Livres Beaux livres 8 mars 2009

Un bouquin à la clim réglée sur -40° au moment où l’on commence seulement à voir le début de la fin de l’hiver, ça vous parle ? Tiens, au passage, je me souviens encore des belles et bonnes paroles de la mémé d’en face de la rédac’, l’automne dernier. Façon « y’a plus d’saison mon pauv’ monsieur, plus d’hiver, plus d’jeunesse, tout fout l’camp, c’était mieux dans l’temps, une bonne guerre qu’il faudrait ». Bref, une sorte de visionnaire cette bisaïeule, surtout cette année, où il a fait froid « comme en quarante » ;-) Au fait, vous saviez que Camus avait un jour commis ça : « Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été ». Vous allez voir, ce bouquin, c’est un peu pareil…

Chronique commise par jyhes le 08-03-2009

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : C Lorieus, D Tahi, R Schlich

Editeur : Glénat

Catégorie : Beaux livres

Edition 2008 - 178 pages - 35 € €

Un pari scientifique, une aventure humaine. Une année en extrême antarctique, une expé osée. Rétrospectivement, le récit de ces 365 jours à comprendre et combattre les éléments mérite assurément le respect. Trois hommes en hivernation dans un abri gros comme un trou de marmottes. Si le traitement rédactionnel demeure classique, le format généreux, la richesse photographique et le souci du détail historique font honneur et rendent hommage à ce trio d’hommes de courage, qui ont, d’une certaine manière, posés les bases de la météorologie contemporaine. Mention particulière pour les citations des aventuriers qui ponctuent et humanisent justement l’inhumanité de ce pôle* ! Un ouvrage majestueux.
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* « A part chauffer de l’eau et gratter du pemmican dedans, Jacques ne savait absolument pas cuisiner. Quand à Claude, il en était à se demander s’il fallait un ou deux kilos de riz pour trois personnes et comment le faire cuire. Donc, nous avons décidé de voter à la majorité pour désigner celui qui serait responsable de la cuisine. Et le résultat du vote m’a désigné, avec deux voix contre une, comme cuisiner pour la durée de l’hivernage » (Roland Schlich, en photo servant une tarte à faire pâlir la mémé d’en face, justement, qui se fend parfois d’une telle douceur et vient la partager à la rédac’ ;-)

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