Critique du livre Voler l'Everest - Maurice Wilson et l'Himalaya

Livres Biographie, mémoires 19 févr. 2013

En une seule phrase : Ne raillez jamais un homme qui croit à son rêve !

 

Vous savez combien l'on apprécie ici les mecs un peu barrés. Ceux qui pensent qu'une idée facétieuse ne faisant écho qu'à une minorité vaut tout autant que la logorrhée insipide versée à la majorité... Peut-être une réminiscence d'un temps où, au lancement d'un certain portail "Montagne cool" (7 ans déjà ma pauv' dame), le premier message reçu d'un "fan" disait (heum, heum) : "Votre site est mort-né. La montagne n'a rien de cool. C'est au contraire l'apprentissage de la rudesse par l'austérité."

Bof, même si l'on aime à l'occasion de sucer des cailloux pendant une course, de retour au refuge, on préfère malgré tout une bière avant la tartiflette !

Chronique commise par jyhes le 19-02-2013

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Ruth Hanson

Editeur : Mont-Blanc

Catégorie : Biographie, mémoires

ISBN : 9782365450027

Edition 2012 - 192 pages - 18 € €

Ce Wilson n'est peut-être pas un modèle d'épicurisme, mais "entêté", ce devait être juste son prénom !

Imaginez : la scène se passe dans les années 30. Ce gaillard, homo vulgaris comme vous et moi, sent soudain poindre en lui l'envie de gravir l'Everest. Rien que cela. Alors aussi simplement que l'idée fut venue, le voilà apprenant a minima comment ne pas se crasher en avion, histoire de rejoindre le piémont des 8000 par les airs...

Et sachant mettre un pied devant l'autre, il considéra inutile d'étudier les rudiments de l'alpinisme.

Evidemment, n'attendez pas une happy-end, puisque c'est Hilary & Tensing qui foulèrent les premiers Chomolungma. Encore que, aller jusqu'au bout de son rêve (quelque soit le bout !), n'est-ce pas une forme d'happy-end ?

Un respectable exercice d'historien.

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Lu page 180 : "Reinhold Messner écrit : […] « Aussi fou qu'ait pu être Maurice Wilson, j'ai porté longtemps dans mon cœur ce Don Quichotte, qui avait toujours dans son sac quelque souvenir de la femme inaccessible […]. Il est plus cher à mon cœur que les légions de ceux qui, anxieusement, construisent leur petite maison et préservent leur petite vie pour profiter de leur pension de vieillesse. »"

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