Critique du livre Jean-Jacques Rousseau : Le sentiment et la pensée
"Je gravissais lentement et à pied des sentiers assez rudes, conduit par un homme que j'avais pris pour être mon guide, et dans lequel, durant toute la route, j'ai trouvé plutôt un ami qu'un mercenaire. Je voulais rêver, et j'en étais toujours détourné par quelque spectacle inattendu. […] L'horizon présente aux yeux plus d'objets qu'il semble n'en pouvoir contenir : enfin ce spectacle a je ne sais quoi de magique, de surnaturel, qui ravit l'esprit et les sens ; on oublie tout, on s'oublie soi-même, on ne sait plus où l'on est. " *
Chronique commise par jyhes le 13-05-2012
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Auteur : Collectif (sous la direction d’Yves Mirodatos) Editeur : Glénat Catégorie : Biographie, mémoires ISBN : 9782723485173 Edition 2012 - 160 pages - 39,50 € € | |
Si Rousseau demeure au top 3 des bêtes noires pour le bachot, façon « Comment le discours romanesque se transforme -t- il en réflexion philosophique ? », ce gaillard est d’abord à l’œuvre littéraire polymorphe voire polémique ce que la tartiflette savoyarde au Munster vosgien est au plat traditionnel ! Mélange des approches, provocation des mots, déconstruction des stéréotypes. J’ai beau me gaver des écrits de l’auteur, l’homme me parait toujours aussi insondable. Limpide comme un lac de montagne, dense comme un granit alpin, Rousseau fascine tout comme la liberté inquiète, qu’elle trouve sa source dans quelque état de nature ou organisation sociale, c’est selon.
Bref, à l’occasion de chaque Mondial de foot, c’est la fête aux vendeurs d’écrans plasma. Pour le tricentenaire du « grand homme », c’est la fête aux éditeurs ! Cet opus ose le tour d’une « œuvre en mouvement » d’un empêcheur de tourner en rond. Pari osé, mais tenu, à grand renfort d’une iconographie subtilement variée. Respect.
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Et puis au fait, pour les tartiflettes au Reblochon ou au Munster, c’est comme pour les sexes, car selon Rousseau : « En ce qu'ils ont de commun, les deux […] sont égaux ; en ce qu'ils ont de différent, ils ne sont pas comparables. ». Oups ;-)
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* La Nouvelle Héloïse (I, 23)
