Critique du livre Chef de cordée
Avant de me fendre d’une pige, je mets souvent les mots valises sous-jacents dans un mortier de cuisine et je pilonne pour recueillir la substantifique moelle de ce qui vient de ruisseler de toutes ces pages lues. De cet écrin rouge, je me remémorai un proverbe (slave ?) disant peu ou prou que « pour être centenaire, il faut commencer jeune » ! Et puis un machin que j’ai dû retenir à l’attention d’un oral de bachot (je vous parle d’un temps…), commis (toujours de mémoire) par Mauriac : « Nous tissons notre destin, nous le tirons de nous comme l’araignée sa toile ». Ce jus était bon !
Chronique commise par jyhes le 20-11-2011
Auteur : Riccardo Cassin Editeur : Guérin Catégorie : Biographie, mémoires ISBN : 9782352210504 Edition 2011 - 400 pages - 55 € € |
Cet écrin rouge, je l’avais remisé, jalousement comme l’on remise une bonne bouteille de vin de garde… Sorti au printemps, je lui trouve meilleure couleur à l’approche de l’hiver, comme l’amaryllis qui rayonne de cette même tonalité sur les tables de noël. Bref, on l’aura compris, voici – toujours à l’accoutumée de cette collection – un monument autobiographique d’un monument de l’alpinisme. Dilapider le nombre de signes qui m’est octroyé pour résumer la carrière de cet éminent membre des « Ragni di Lecco » (ragni : araignées, suivez !) serait vain et n’y ferait pas honneur*. Disons juste que l’homme dépassa les 100 bougies avant de rejoindre les cimes éternelles et qu’il réalisa bien plus que 100 premières pendant cette belle carrière.
A (s’)offrir pour s’en délecter au coin du feu…
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* Parcourez au moins cela : http://fr.wikipedia.org/wiki/Riccardo_Cassin