Critique du livre Frisson fatal

Livres Littérature, romans 2 mars 2013

Ce cauchy, il commence à me chauffer ! Bien avant que tous ses mots ne jaillissent de son défibrillateur, tel un hélico s’activant avec grâce à la DZ d’estive, cet urgentiste de la bonne ville de Chamonix donnait des vapeurs à une certaine Julie (étudiante en médecine, en stage dans son service) qui fut un temps compagne de skis de rando. Déjà que je n’aime pas qu’on me parle quand je fais des conversions (ça m’emmêle les spatules). Mais si en plus les bruits faits avec la bouche ne valent que pour clamer qu’un type est plus grand, plus beau, plus fort, plus intelligent, et qu’il a un plus gros stéthoscope que moi, alors ô bordel je beugle comme Euripide  : « Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence. ». J’ai dit.

Chronique commise par jyhes le 02-03-2013

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Emmanuel Cauchy

Editeur : Glénat

Catégorie : Littérature, romans

ISBN : 9782723483018

Edition 2011 - 222 pages - 14 € 95 €

Cet Austin, m’enfin disons ce « Dr Vertical », pour éviter toute logorrhée autour d’un certain qui-vous-savez, commence à me chauffer !
-     Emmanuel, mon frère Emmanuel ne vois-tu rien venir ?
-    Je vois des monchus qui skioient et puis après qui choient. Et d’autre qui dévissoient. Et c’est moi qui m’y colloie pour recoller les morceaux.
Bref, pour les mal comprenant, l’affaire se commet autour d’une version romancée des chroniques-presque-vraies d’un sauveteur en montagne… Si vous avez en mémoire celles d’une certaine Anne Sauvy qui passa une saison à la DZ chamoniarde, ce premier opus d’un gars qui fut souvent des « premiers à marcher » devrait vous donner une belle piqure d’adrénaline de rappel… Pour les autres, cette petite perle, si elle ne donne pas forcément envie de pratiquer la montagne, offre une chouette métaphore sur ce qu’est l’abnégation et le dévouement de l’urgentiste. C’est tellement bon que l’on va trouver sur la plage des lectrices arborant un livre bleu avec un piolet en couverture ! Il m’énerve ce Cauchy, il m’énerve…

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