Critique du livre Chalets, un art de vivre
L’autre jour, j’étais encore d’astreinte. Cette fois, il était affaire de première pierre symbolique pour construction tout aussi symbolique. Comme d’habitude, j’arrivai les mains dans les poches et la tête ailleurs. On me demanda, comme d’habitude, de me fendre d’un quelconque discours. Comme d’habitude, j’improvisai. Je m’égarai sur la notion de « maison », « demeure », « toit » et autre « foyer », qui, in fine, nous différenciait de l’animal. L’Homme s’est affranchi du monde sauvage, aussi parce qu’il a appris à construire un gîte durable, à l’épreuve des agressions extérieures. Ainsi, en sécurité, il peut consacrer son énergie à des activités éminemment supérieures, hautement louables. Oui, vous savez, le fameux « temps de cerveau disponible » vendu à Coca par TF1. Oups, oké, je sors…
Chronique commise par jyhes le 23-11-2009
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Auteur : G. Leprat, C. Besson, P. Saharoff Editeur : Glénat Catégorie : Beaux livres ISBN : 2147483647 Edition 2009 - 176 pages - 39 € € | |
Justement, le chalet, c’est un peu la réconciliation entre l’homme et la bête, une sorte d’expression de nos racines primitives ancrées au plus profond, comme le plaisir procuré par un âtre crépitant, l’addiction à la viande grillée, l’inquiétude soulevée un soir de grosse tempête. Un temps qu’autres que les homo sapiens ne peuvent pas connaitre. Bref, si vivre dans des cages en béton n’a rien d’humain, se reposer dans une maison en bois renvoie au terrier, au gîte animal inscrit dans son espace naturel. Et finalement, c’est tout l’objet de ce très-très-très beau livre. Le chalet, « un art de vivre », assurément. De l’inclusion dans le patrimoine historique à la dimension bioclimatique hautement d’actualité, cet ouvrage démontre combien l’habitat est affaire d’intimité. Intimité de l’espace privé. Intimité avec l’espace environnant. Home, sweet homme ;-) On ne va pas s’étendre sur l’esthétique des visuels, la qualité du rédactionnel et toutes ces sortes de choses, les auteurs sont de vrais pro, et ça se remarque vite ! Quand Glénat se fend d’un pareil bouquin, tous les potards sont dans le vert. Bref, ouvrir cette perle, c’est s’offrir un voyage onirique XXL (à défaut d’espérer pouvoir se payer un jour une de ces merveilles !). Rââââh !
