Critique du livre L'Apprentissage du corps après l'accident

Lorsque j’ai ouvert ce bouquin – on a les associations d’idées (noires) que l’on mérite – il m’est sauté immédiatement à la mémoire cet été passé tantôt non loin de la DZ * de la Bérarde. Le camion planté en fond de vallée, tout autant que la dépression (du temps, puis de l’esprit). A jouer à qui se lasserait le premier et filerait voir ailleurs s’il fait beau. Et comme un benêt, j’avais entrepris de dévorer « Secours en montagne, Chronique d'un été » de l’excellente Anne Sauvy (Anne, on aimerait tant vous lire encore !). Bref moral au fond du sac, comme les piolets et crampons qui n’ont jamais eu l’occas’ de voir les sommets… Le seul plaisir, c’était regarder la pétanque avec Dédé le taulier, Rémy la forte tête de Turc (voir, à ce propos, « La Bérard, notre havre de paix ») et les gaillards du PGHM pour finaliser la triplette. Sauf que des fois, ces derniers tiraient la tronche. Certainement un rapport avec le vol de libellule du jour. Oui, j’aurais pu faire une accroche plus rigolote, mais là, je n’ai guère envie…

Chronique commise par jyhes le 04-07-2008

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Ève Gardien

Editeur : Presses Universitaires de Grenoble

Catégorie : Théorie, pratique > Forme, santé, bien-être

Edition 2008 - 304 pages - 22 € €

Nous avons souvent des pensées, des idées que l'on évacue d'un simple geste de la main, des sujets qui nous mettent mal à l'aise, on évite d'y penser parce ce qu'on s'est toujours dit : « Bien dans son corps, bien dans sa tête »... Mais si ce dernier, un jour, nous faisait défaut, transformé après un accident ou une maladie, que se passerait-il dans la tête?
Les éditions PUG nous propose une recherche évidemment très théorique, mais dont la lecture est rendue plus digeste par des exemples concrets.
Eve Gardien, docteur ès sociologie, maîtrise son sujet assurément. Le corps blessé qui semble n'être plus le nôtre du jour au lendemain. Comment l'homme handicapé peut-il réussir à vivre ? Elle nous décrypte les étapes pour se « réapproprier » ce nouveau corps, le rééduquer pour retrouver une nouvelle osmose entre la tête et le corps, justement.
C’est clinico-socialo-scientifique. Un poil élitiste. Mais bordel, comme ça aide à comprendre l’Autre, le copain retrouvé tout ratatiné après son grand valdingue dans le vide !

[Chronique écrite à quatre mains, pour l’occasion, par Christelle & Jyhes]
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*DZ : Dropping Zone, zone d’atterrissage de l’hélico de secours du PGHM ou de la sécurité civile, en fonction des permanences.

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