Critique du livre Beat the loser
Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une cité. Un vagabond moribond s’en approche :
- Hé, mon vieux, comment sont les gens d’ici ?
- Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Egoïstes, méchants et bêtes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme....
- Hélas, tu trouveras les mêmes gens dans ces murs.
Un peu plus tard, un marcheur souriant s’approche et lui pose exactement la même question.
Et le vieil homme de répondre :
- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Bons, accueillants et honnêtes. Nous étions tous amis. J’ai eu beaucoup de mal à les quitter.
- Alors tu trouveras les mêmes bonnes rencontres ici…
Chronique commise par jyhes le 22-09-2015
 |  |
Auteur : Nicolas VON BURG Editeur : Amphora Catégorie : Hallucination ISBN : 9782851809247 Edition 2015 - 104 pages - 15,00 € € | |
« Nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont. Nous les voyons telles que nous sommes. » (Anaïs NIN, citée page 74).
Et nous sommes probablement ce que l’on mérite ! Voici un peu l’enjeu de ce livre-extraterrestre, à l’instar d’un certain « Entrer dans la zone* ».
Choix d’édition « couillu » donc, pour la maison Amphora qui verse plutôt dans des titres plus conventionnels et consensuels.
Mais qu’importe et tant mieux. Ce gaillard-électron-libre (autant que puisse l’être un tennisman suisse, hein !) se fend d’un écrit très singulier, ratissant large, parant de « l’imperformance » jusqu’à « embras(s)er le champion qui est en v(n)ous ».
Ce machin doit mériter plusieurs lectures pour livrer toute sa substantifique moelle. Osez déjà la première, nonobstant son titre dramatiquement « heum, heum » !
_____
