Critique du livre L'homme qui marche

Je procrastine souvent la lecture de ces récits de voyage au long cours...

Egocentrisme involontaire du verbe (difficile de ne pas parler de soi !) et futilité intrinsèque de la quête (comment expliquer le pourquoi de l'inexplicable ?), nombre d'entre eux font involontairement bailler dès la préface.

Non pas que la narration d'une aventure doive être "bonne" ou "mauvaise", mais auteur et lecteurs doivent ici entrer en résonnance pour que l'un s'approprie l'écrit du chemin que l'autre foule…

Chronique commise par jyhes le 04-09-2013

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Jean Béliveau

Editeur : Arthaud

Catégorie : D'autres horizons, récits d'aventures...

ISBN : 9782081283626

Edition 2013 - 250 pages - 21,50 € €

Et sur ce coup, le philtre est bon ! Notamment au moment précis où ce gaillard rapporte le doute : "Quand on se dit porteur d'une cause, on a la responsabilité de s'y intéresser. Sinon on se sert de la cause plutôt que de la servir".

C'est peut-être la clé et le message de cet ouvrage. On ne se trouve qu'en se perdant, en s'abandonnant à l'inconnu.

L'inconnu du chemin, et les surprises qu'il réserve à celui qui ose l'emprunter. L'inconnu de l'Autre, et le miroir qu'il renvoie, aussi brutal ou chaleureux soit-il, toujours bon à regarder et à entendre...

11 ans vers l'inconnu. Forcement, il y a moyen de se perdre. L'Homme qui marche en est revenu.

Changé. Retrouvé.

 

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