Critique du livre Jean-Jacques Rousseau à Grenoble (Journal de l'avocat Bovier)

Imaginez que pour quelque obscure raison (disons parce que c’est le WE où belle maman arrive à la maison), vous décidiez de filer vers les cimes en toute solitude. Et que vous rencontriez au premier cairn un « vieux-du-CAF »*, se sentant empli de la mission quasi divine de briser votre solitude, qu’il imagine subie. Et de vous mener par la main, et l’autre sur le cœur, au travers d’une logorrhée-bouillasse vers la connaissance absolue de l’Hippophae rhamnoïde (sa vie, son œuvre) et autres propos sodomitiques de diptères. Arrivé au refuge, il vous libère enfin, vous permettant d’épandre tout le fiel accumulé à propos des VDC sur le livre d’or, avant de filer au bar siffler une bière et causer avec la gardienne (qui évidemment, esseulée, n’attendait que vous !). Et si le VDC tombait sur cette fameuse page écrite ?

Chronique commise par jyhes le 05-05-2012

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Présenté et annoté par Catherine Coeure et Jean Sgard)

Editeur : Presses Universitaires de Grenoble

Catégorie : Biographie, mémoires

ISBN : 9782706117060

Edition 2012 - 128 pages - 19 € €

C’est (presque) toute l’histoire de cette histoire. Un Rousseau-en-exil qui dit du mal d’un avocat qui lui veut du bien. Le second découvre l’écrit railleur du premier, 20 ans après. Et sans rancune, mais parce que la vengeance se déguste comme un gaspacho, se fend lui aussi d’une tirade épicée sur son ami d’avant. Le tout mâtiné d’histoires grenobloises. D’habitude, depuis cette ville, on regarde les montagnes. Mais comme 2012 sera la fête à Rousseau ou ne sera pas, alors fêtons-là lui à travers ce piquant (et un poil naïf) journal savemment annoté !

Credite, posteri (la vérité si je mens).

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* Que l’on ne se méprenne pas, je n’entretiens aucune animosité contre les VDC. Je crains d’ailleurs d’en être (bientôt ;-). Mais quand même, avouez que vous en avez déjà rencontré de la sorte, non ?

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