Topo TREK 9 jours // Savoie, Beaufortin, massif du Mont Blanc, Val d'Aoste, Vanoise [Beaufortain]

Itinéraire :

1 ère journée : Depuis la gare de Aime, prendre la direction de Granier au Nord de la ville. En montant, vous devriez passer par les hameaux de Grumailly, Les Chavonnes et La Roche. A Granier, allez chercher le GR Tour du Beaufortin Variante. Passez avec ce GR devant la chapelle de Bonvillard, traversez le Pont du Notaire puis l’Entre Deux Nants. Traversez la route et prendre le sentier juste en face, non balisé, qui est parallèle au GR mais plus isolé. Traversez la Crête Jourdan et rejoindre le GR dans le Bois Borgne. Grimpez sur le GR jusqu’au chalet du Mont Rosset. Vous pouvez rejoindre directement le refuge communal de La Balme en passant par le Col du Mont Rosset à 2332 mètres. Suivez alors le GR Tour du Beaufortin Variante. Sinon, au lieu de suivre le GR sur la droite, prendre le petit sentier à gauche qui monte au Lac de la Portette (2333 m) en suivant le Torrent de la Portette. Arrivé là, tournée vous sur la droite, vous avez en face de vous le Col de la Charbonnière (2494 m), votre objectif. Traversez donc les 300 m de « terrain de golfe » et grimpez la centaine de mètre de pierrier. Là haut, admirez la Pierra Menta en face de vous. Descendez le vallon afin de rejoindre le GR en suivant le Torrent Ormente (votre futur douche ;), puis allez jusqu’au refuge de La Balme que vous avez dû apercevoir depuis le vallon, sur la droite. Refuge de La Balme, 2015 m, 25 places, 0684350741. Gardiens super sympas (n’hésitez pas à laisser un mot dans le livre d’or en signant « adepte de la M.C. et votre pseudo sur MC). Goûtez la soupe aux orties fraîchement cueillies devant la porte. La douche-torrent est cachée par les Rumex (ou « Torchex » selon les besoins ;). Le soir, à coup sur vous pourrez voir sur la colline en face du bâtiment un chamois se balader et sur la crête derrière la bâtisse parfois des bouquetins se fendant la gueule. Demandez des jumelles aux gardiens ! 2e journée : Prenez le GR 5 direction le Col du Bresson (2469 m). Rejoignez le GR Tour du Beaufortin dans la direction du refuge du Presset et son lac (2514 m) qui, pour les plus courageux, achèvera de vous réveiller. Montez le pierrier et passez le Col du Grand Fond (2671 m). Là haut, profitez s’en pour allez vous balader sur la Brèche de Parozan sur votre gauche puis revenez. Descendez le col. Si le réchauffement climatique le permet, vous aurez la chance d’avoir un énorme névé aussi large qu’une piste de ski et long d’une centaine de mètre. Commencez donc la glissade sans ski si vous êtes équipé de chaussures de Trek’ étanche, montante et tellement solide que « se tirer une balle dans le pied » n’a plus de sens pour vous. Rejoindre le GR Tour du Beauf’ et descendre l’ensemble de la Combe en longeant le ruisseau sur sa droite (c’est de la pente douce et ça déroule bien). Arrivé à un gué, quittez le GR et traversez le ruisseau (vous êtes donc sur sa gauche). Continuez sur ce large sentier jusqu’au parking du Cornet de Roselend (1967 m). Rejoignez le refuge du Plan de la Lai par la route. Evitez SVP de couper par les pâturages au milieu des vaches pour deux raisons. La première est que ce que vous prenez pour un élevage de gentille va-vache Kiri est en réalité le harem d’un Sultan Taureau bouillonnant de testostérone et prêt à vous foutre la pâté ! La seconde est que vos pas anodins d’un jour se transforment avec l’érosion en tranchés style 14-18. Voyez le genre ? Respectez la nature qui vous entoure et ne soyez pas jaloux du sultan ;) Refuge du Plan de la Lai, 1818 m, 24 places plus 2 yourtes, 0479387225. 3e Journée : Attention, réveille violent ! Vous mangez 250 m de dénivelée à froid. Ne prenez pas le GR Beauf’ mais celui qui part à gauche après le Chalet du Plan de la Lai et qui passe par la Plate et la Lauze (2174 m). Rejoignez le GR au niveau de Bel Air et grimpez jusqu’au Col de la Sauce (2307 m). Continuez sur le GR 5 et allez au refuge du Col de la Croix du Bonhomme (2439 m) en passant par la Crête des Gittes. Arrivé là, plusieurs choix s’offrent à vous en fonction de votre forme et du refuge choisi (cf. infra). Le plus difficile des chemins est de passé par la Tête Sud puis la Tête Nord des Fours, de quitter le sentier en restant sur la même courbe de niveau. Vous passez légèrement sous le Col des Tufs et par un col improvisé avant la Tête des Tufs. En passant ce col(let) vous serez au-dessus de la Combe de Bellaval. Grimpez jusqu’au Lac d’Enclave (≈2600 m) puis prenez le sentier indiqué au moyen de cairns passant sous le Glacier d’Enclave, traversant la Grande Ecaille (2751 m), passant sous le Glacier des Lanchettes et rejoignant le chemin montant au refuge du Robert Blanc. Le chemin difficile consiste à suivre « l’autoroute » Tour du Mont Blanc par le Col du Bonhomme puis le Chalet de Jovet, de remonter aux Lacs Jovet et de grimper jusqu’au Col d’Enclave. A partir de là, suivre l’itinéraire indiqué pour le chemin le plus difficile. Ces deux voies d’accès au refuge du Robert Blanc ont le désavantage d’être mal indiqué et assez technique mais l’avantage réside dans l’isolement, le panorama et surtout le Lac d’Enclave qui est une vraie piscine malgré l’impression de froid donnée par les névés l’entourant. Le dernier chemin, le plus simple, est de suivre les tranchés 14-18 de l’autoroute tour du Mont Blanc jusqu’à la Ville des Glaciers (qui est en fait une grosse fruitière). Arrivé là, quitter le GR pour remonter le Torrent des Glaciers sans le traverser, par la route goudronnée. Sur votre droite, le refuge des Mottets (vous ne pourrez pas manquer cette horreur). Sinon, bien plus haut, et bien plus jolie, le refuge du Robert Blanc (il faut aller au bout de la route goudronnée et remonter tout le sentier (c’est indiqué). Ce dernier chemin est facile mais long pour rejoindre le Robert Blanc. Refuge des Mottets, 1978 m, 50 places, 0479070170. C’est une horreur ! Vous êtes entassé dans deux immenses bergeries aménagées (et encore…) en dortoir. Son gardien a oublié son esprit de montagnard dans le ventre de sa mère. N’y allez qu’en dernier recours. Refuge du Robert Blanc, 2750 m, 45 places, 0479072422, refuge.robertblanc@hotmail.fr. Au pied de l’Aiguille des Glaciers, profitez de l’immensité de la nature devant vous. 4e journée : Passez le Col de la Seigne (2516 m). Depuis le Robert Blanc, il est possible de le rejoindre directement en suivant les courbes de niveau ce qui évite de tout redescendre puis remonter. Se renseigner auprès du gardien. Une fois le Col passé (vous êtes en Italie !!), prenez le sentier sur la droite du GR, direction Col des Chavannes (2603 m). La descente du Vallon des Chavannes ne semble pas à première vue une grande épreuve physique. Détrompez-vous ! Le sentier est une illusion ! (« La cuillère n’existe pas ») Sa forme courbée vous donne l’impression de ne jamais en voir le bout. Le mental est d’autant plus perturbé que vous avez un horaire à respecter. En effet, descendez le Vallon jusqu’à Porassey, là où les voitures doivent stopper et là aussi où vous attendrez le taxi que vous aurez réservé avant votre départ de Aime. La course fera entre 5 et 6 km. Je présente mes excuses pour ne pas avoir d’autres alternatives. Bien sur les pro’ peuvent arriver à La Thuile à patte mais prudence quand même. Il existe à Arly au Sud de La Thuile, une auberge de jeunesse ainsi qu’un camping sinon couchez dans un hôtel à La Thuile. Consultez le site Internet www.lathuile.it traduit en français et très complet. Vous y trouverez tous les numéros nécessaires pour le taxi, les hôtels et le camping. Profitez de la « civilisation » pour vous ravitaillez car après 4 jours de pique-nique dans le dos vous devriez être à sec. 5e journée : journée cool pour récupérer de la précédente. Ravitaillez vous à La Thuile puis prenez la direction du Sud. Remontez le Torrent du Ruitor en direction de la Joux. Prenez le sentier qui remonte les Cascades du Ruitor. C’est extrêmement bien indiqué et balisé. Vous ne pouvez pas vous perdre. Après la deuxième cascade, un carrefour divise le chemin. Si vous avez le temps (normalement oui !) allez voir la troisième et dernière cascade puis revenez sur vos pas et allez refuge Albert Deffeyes. Refuge Albert Deffeyes, 2494 m, 92 places (oui c’est très imposant mais cela respect quand même les normes d’éthique visuelle cf. www.refuges.info/point/2229/refuge-garde/mont-cenis-grand-paradis/refuge-albert-deffeyes/ ), 0165884239. Gardiens très aimables et nourriture en quantité. La population de la région parle bien français mais faites aussi à votre tour quelques efforts. 6e journée : Remontez le Vallon de la Bella Comba en passant par la troisième cascade du Ruitor. Passez par l’ensemble des Lacs de la Bella Comba ainsi que du Tachuy. Traversez le Col du Tachuy (ou du Petit selon de quel coté de la frontière vous vous trouvez) (2673 m), descendez le vallon jusqu’au Lac du Petit puis continuez sur le Vallon du Petit. Arrivé à la Sassière, traversez le ruisseau par le pont à environ 200 m en amont du refuge du Ruitor. Prenez le sentier qui grimpe jusqu’au Col de Montséti (2540 m). En dessous de vous, le Lac Noir. Redescendez au refuge de l’Archeboc légèrement en aval de la Motte. Refuge de l’Archeboc, 2030 m, 40 places, 0479068719. Possibilité de bivouaquer. 7e journée : Traversez tous les ruisseaux et torrents puis rendez vous au Savonnes. Ici rejoignez le GR Tour de Haute Tarentaise. A votre niveau il fait une épingle à cheveux. Prenez le GR dans le sens de la montagne et pas dans celui qui descend vers le fond du vallon. Vous devriez rester ainsi sur la même courbe de niveau. Continuez sur ce GR et descendez jusqu’à Sainte Foy-Tarentaise afin de vous ravitailler. Continuez sur le GR jusqu’à La Thuile. Longez la D 902 sur 1500 m jusqu’au village de La Raie. Au niveau du pont, prenez le sentier qui va vers le versant Ouest et grimpez ainsi jusqu’à Le Chasal puis La Gurraz (la scène de l’alcool de crapaud dans « les Bronzés font du ski » aurait été tournée ici…). Traversez La Gurraz jusqu’au Parking. A ce niveau, prenez le GR qui monte plein Sud en direction d’une forêt (le Bois Dessus). Vous entrez dans le PNV (Parc National de la Vanoise). Restez sur ce sentier jusqu’au refuge de la Martin (après le Bois, vous passerez ainsi par les ruine d’une maison et devrez traverser une cascade à vous couper le souffle !). Refuge de La Martin, 2154 m, 34 places, 0479087149 ou 0479623054. Gardienne très gentille. Attention pas de demi-pension et la douche au torrent est extrêmement froide : vous êtes sous un glacier ;) mais une fois complètement rentré vos nerfs sont engourdies et vous ne sentirez plus rien. Il y a normalement les ustensiles (à vérifier) pour faire une fondue savoyarde. 8e journée : Depuis La Martin, allez vers le Sud mais ne descendez pas. Le sentier longe les limites du PNV. Arrivé au ruisseau de la Sachette, traversez le et grimpez vers l’ouest, vers le chalet de la Sache d’en Haut. Continuez et traversez le Vallon de la Sache puis le Vallon de la Sachette (Edelweiss en bord de chemin). Grimpez jusqu’au Col de la Sachette (2713 m). Descendez le pierrier par le sentier balisé au moyen de cairns. Passez par les chalets de la Plagne où vous rejoindrez le GR 5 mais pas pour longtemps. Allez vers le Nord et à la première fourche, prenez à droite afin de rester aux limites du PNV (à ce niveau, une Gypaète Barbu se montre régulièrement). Continuez sur ce sentier jusqu’au refuge du Mont Pourri. Ne le confondez pas avec son annexe que vous devriez croiser en chemin (300 m avant le « vrai » refuge). Refuge du Mont Pourri, 2370 m, 56 places, 0479079043. Très bon accueil. N’hésitez pas à prendre une part de leurs gâteaux fait maison. Vue splendide. 9e journée : Longue et dernière journée assez endurante. Vous allez rejoindre la Gare de Aime d’un trait. Descendez du refuge jusqu’au village de Beaupraz. Rejoignez et continuez sur le GR 5 jusqu’au Pont Romano où vous le quittez. Vous ne quittez cependant pas la route sur laquelle vous étiez. Rejoignez ainsi les Esserts (vous aurez traversé un pont). Continuez sur le sentier en direction de la forêt puis rejoignez la route goudronnée. Continuez toujours vers le Nord-Ouest. A la fourche de cette route, prenez à gauche. Descendez ainsi sur cette route au Sauget puis aux Praizes et enfin au Thuiles. Prenez la route qui tourne à gauche, et allez jusqu’à Le Brayon. Descendez à Mâcot-la-Plagne par le Planet, le Châtelard et le Replein. De Mâcot vous êtes à environ 2,5 km de la gare de Aime. Traversez l’Isère pas la D 990. La gare n’est plus très loin. Il y a un train chaque soir à 18 h en direction de Chambéry. Des connexions sont ensuite possibles pour voyager la nuit. « This is the end, Beautiful friend. This is the end, My only friend, the end »