Critique du livre Une année en Haut

A la dernière montée sur le toit de l’Europe, j’ai opté pour le solo-esseulé… Etre seul, pour mieux se retrouver. Sauf que l’on n’est jamais vraiment seul, surtout au refuge du Gouter ! L’inconvénient d’errer sans compagnon de cordée, c’est qu’il n’y a personne à l’autre bout de la corde, justement. C’est l’avantage aussi, justement ! Et de papillonner d’une table à l’autre, échanger une parole, partager un regard, discuter un itinéraire… Et de finir par s’endormir, pelotonné sous la table du fond (oui forcément, le Gouter est TOUJOURS complet !) en écoutant son prochain faire du bruit avec la bouche. Un refuge n’est rien d’autre qu’un petit microcosme cosmopolite assez peu différent de ce que l’on retrouve dans le monde d’en bas. Monter si haut pour retomber si bas. Oublier tout ici-bas, pour monter là-haut...
La vache, si ça ce n’est pas une accroche de premier de la classe !

Chronique commise par jyhes le 13-07-2010

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Cyril Azouvi

Editeur : Glénat

Catégorie : Au delà des sentiers battus

ISBN : 2147483647

Edition 2010 - 192 pages - 15 € 95 €

Le refuge des Oulette n’est pas si ordinaire qu’il y parait. D’ailleurs quel refuge peut être taxé d’« ordinaire » ? Unique de conception, de construction, de position. Unique par sa fonction aussi : héberger des homo vulgaris  le temps d’une montée vers la cime, si singulière. Celui qui nous intéresse ce jour permet de toiser la mythique face nord du Vignemale. Lui, c’est le clou du spectacle, la star ! Sauf que oui, mais non… Pour ce bouquin au parlé vrai, juste et mordant, le héros, c’est vous. Enfin nous. Nous tous, qui arpentons ces planchers plein d’échardes, ces tables crasseuses, ces paillasses pas assez ceci et ces couvrantes trop cela… Si on a les refuges que l’on mérite, les refuges n’ont pas forcément les montagnards qu’ils mériteraient. Enfin, c’est une histoire de point de vue. Et c’est justement toute l’histoire de cette gouleyante chronique…

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