Critique du livre Le Duc des Abruzzes, gentleman explorateur
Naitre au bon endroit, ou n’être pas du bon endroit. That’s the question ! Pennac a dit tantôt « Naître, c'est à la portée de tout le monde ! Mais il faut devenir ensuite ! ». A parcourir les bios qui arrivent régulièrement à la rédac, on peut s’accorder à dire, sans être devin-statisticien, qu’on ne devient pas alpiniste de père en fils. Les Grands qui ont taquiné les plus hautes cimes étaient rarement destinés à ces horizons. Gravir pour s’opposer. Grimper pour se construire. On peut être encordés et toutefois n’escalader aussi rien que pour soi, non ?… Et vous me laissez méditer quand je veux, d’avance merci !
Chronique commise par jyhes le 11-05-2010
Auteur : Mirella Tenderini et Michael Shandrick Editeur : Guérin Catégorie : Biographie, mémoires ISBN : 2147483647 Edition 2009 - 286 pages - 25 € € |
Le Duc des Abruzzes est un peu ce petit canard noir devenu cygne majestueux. Le sang bleu ne mène pas spontanément aux cimes blanches, sauf abnégation, courage, persévérance et esprit trublion. Louis-Amédée de Savoie devait être animé par un peu tout cela, et certainement plus encore, tant son parcours d’alpiniste, d’aventurier fut atypique et exemplaire. Coopté par Mummery l’intrépide, le gaillard se tailla une réputation à la hauteur des grandes expéditions qu’il entreprit. Ce chouette bouquin en fait sinon l’éloge, au moins un récit éclairé. Une bio émouvante, cousue main dans le plus pur style, qui allie subtilement la chose royale, miliaire et montagnarde. Bien joué.