Critique du livre Les plantes sauvages d'Emilie

Que feriez-vous si vous aviez un rejeton, globalement haut comme cinq pommes, sec comme une tige de noisetier, mais revenant de l’école obèse de « cartes poké » (niveau X, il parait que ce sont celle qui ont le plus de gout), alors que ô bordel, vous aviez vénéré toutes les divinités noires de Chtulhu pour que jamais ces foutues niaiseries manguèsques ne s’insinuent dans vos préceptes éducatifs sans faille ? Mettez de l’eau dans votre pédagogie, développez la technique de l’addition en invitant votre marmot à ajouter tous les points de pouvoirs de « Dracolosse » (je n’invente rien, ce truc existe !), on arrive vite à aborder les centaines voir les mille. Transformez-vous en faussaire en dupliquant les cartes-hyper-rares que vous aurez préalablement téléchargées. Ce n’est pas très Adopi compatible, mais ça évite des achats vains aux grands-mères, et ça défoulle ! Sinon, ouvrez la fenêtre de la chambre du petiot. Sentez, écoutez… «  Oui, ça bouge dehors mon fils, c’est le printemps ! Viens, on va le voir ! »

Chronique commise par jyhes le 07-05-2010

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Guy Lefrançois

Editeur : Rando Editions

Catégorie : Cuisine, recettes, gastronomie, bien manger et boire...

ISBN : 2147483647

Edition 2010 - 160 pages - 12 € 50 €

La petite Emilie, on l’aime bien à la rédac’. Ses idées de randos, on les a souvent foulées en famille, sans jamais d’errance ni de déception. Ce titre, c’est un peu le réconfort qui se préparerait pendant l’effort. En marchant, on regarde et écoute, on sent et touche, on cueille et finalement on goutte ! Les deux auteurs (l’un à la plume, l’autre aux fourneaux) nous offrent un titre qui ouvre les sens pour peu que l’on se donne la peine d’ouvrir la porte qui donne vers la nature, justement. Le cœur de l’ouvrage se décline en une série de doubles fiches présentant les plantes sauvages les plus classiques, aisément discriminables, évitant ainsi toute confusion dramatique. La première présente la plante, la seconde la fait passer à la casserole. Ce bel ensemble est complété par des rubriques un peu fourre-tout, des recommandations jusqu’aux curiosités botaniques en passant par des jeux et autres trucs et astuces. Si les plantes sont toutes celles que l’on connait déjà, la déclinaison en recette, très à la portée des enfants est assurément une réussite ! A user et consommer sans modération, surtout si en plus des « cartes pokés », votre unique savoir faire est l’incontournable gâteau-yaourt-level-zéro. On révise : 1 pot de yaourt,  2 pots de sucre, 3 pots de farine, ½ pot d’huile. Dur, dur d’être papa !

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