Critique du livre Les derniers guides paysans (Saint-Christophe en Oisans)

Livres Histoire & patrimoine 29 oct. 2009

Au risque de radoter ce que j’ai déjà intimement murmuré tantôt dans ces colonnes, je redis qu’il faut avoir passé quelques rudes nuits de gros temps, partagé quelque improbable fondue chinoise avec un descendant de la "Turc connexion", tiré et/ou pointé sur le boulodrome avec les vaillants du PGHM non loin de la DZ, bref avoir croqué quelques brins de la substantifique moelle du Haut Vénéon pour savoir que l’on ne sait rien, justement, de ce coin oublié et de cette vie sans commune mesure. En toute confidence, j’ai voulu un jour me marier là-haut, à la Bérarde, pied de nez aux conventions et protocoles insipides. En pleutre éclairé, j’ai renoncé de justesse à l’union éternelle, mais j’y ai forcément laissé quelques bouts dans ce bout du bout...

Chronique commise par jyhes le 29-10-2009

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : René Glénat

Editeur : Presses Universitaires de Grenoble

Catégorie : Histoire & patrimoine

ISBN : 2147483647

Edition 2009 - 232 pages - 15 € €

Déguster un titre de cette collec’, c’est retrouver le gout de l’authenticité, selon la formule consacrée. Dans « l’empreinte du temps » la bien-nommée, chaque bouquin semble être élevé sous le montagnard. Le propos fleure bon l’anecdote endémique, le verbe de l’érudit, mais sans élitisme baillant. Et sur ce coup, l’auteur se fait conteur. Il nous parle d’un temps que les moins de (quatre-) vingt ans… Porte-parole inspiré de ceux d’ici, il rapporte l’histoire de la vallée avec rigueur et passion. C’est gouleillant à la lecture, comme une sorte de lucarne ouverte vers un vagabondage onirique. On pourrait ponctuellement considérer l’affaire comme un délicieux roman, même si l’exposé objectif des faits nous ramène vite à la vraie vie tumultueuse du Vénéon. Oui, celle dont on sait que l’on ne sait pas grand-chose. Alors forcément, pareil bouquin, c’est juste du bonheur simple. 

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