Critique du livre L'Amazone à la nage
On sait, c’est mal, mais une fois n’est pas coutume, on vous déflore un poil d’épilogue : « Martin Strel est un peu gros. Martin Strel est un peu vieux. Martin Strel aime boire un peu de vin et de bière. Quand Martin Strel se balade en maillot de bain, il y a des gens que ça faire rire ». Alors Martin Strel nage. Et là, plus personne ne rigole…
Chronique commise par jyhes le 07-11-2008
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Auteur : Matin Strel / Matthew Mohlke Editeur : Editions du Toucan Catégorie : D'autres horizons, récits d'aventures... Edition 2008 - 254 pages - 17 € 90 € | |
A chacun son Everest. Lorsque le summiter lorgne vers la cime, le swimmer projette son avenir vers l’horizon, vers l’embouchure, de l’Amazone cette fois (5268 km, oui, ça calme)*. Le reste n’est qu’histoire de symbiose. Avec l’eau, d’abord. Parce que ce gaillard est assurément dans son élément. 12 heures, 100 km par jour. Effort et introspection. Symbiose avec son partenaire ensuite. Matthew L’ange gardien qui veille non loin en bateau, crée une diversion contre un banc de piranhas, siffle un rapide. Attention et dévouement. Symbiose avec l’Autre enfin. Car Strel n’est pas qu’un champion. Nager est pour lui un symbole, le moyen de capter l’attention du monde vers un peuple et sa terre. Humanisme et écologie.
Bien sûr, notre homme y laissera quelques écailles, il dit d’ailleurs si justement « si c’était facile, quelqu’un d’autre l’aurait déjà fait ». Nous ne sommes forts que devant l’adversité. Ce mec est fort, assurément, comme ce bouquin !
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*Martin Strel s’est préalablement envoyé en 2004 le Yangtze chinois (4.004 km), en 2002 dans le Mississippi (3.798 km) et enfin en 2000 dans le Danube (3.004 km).
+ d’infos : http://www.martinstrel.com
