Critique du livre Cent mille bornes - 3 continents, 2 doudous, 1 clé à molette et tout le toutim

Le camping car a, parait-il, le vent dans la capucine. Enfin, commercialement au moins : il suffit de frôler le parc d'exposition d'un concessionnaire ou divaguer un week-end ensoleillé sur le rebord d’un spot touristique... Pour le reste, le camping cariste reste encore trop un homo etrangeous... Pas radicalement stigmatisé, mais quand même : entre divagueurs accrocs des grands espaces, on échange facilement nos BTS (zone de pause répondant aux pointilleux critères « Beauté Tranquillité Sécurité ») comme autant de possibilités de pratiquer le camping « libre ». Lorsque c'est la télé qui veut présenter cette façon d’être, elle parle de mode et traite de camping « sauvage »... Et ce n'est pas qu'une question de sémantique !

Chronique commise par jyhes le 12-04-2008

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Vincent Sauvage

Editeur : Arthaud

Catégorie : Au delà des sentiers battus

Edition 2008 - 366 pages - 20 € €

Vous connaissez forcément les summiters, mais est-ce que "full-timers", ça vous parle ? Outre atlantique, le phénomène existe depuis plusieurs décennies et s'est totalement intégré dans le paysage. Les "à temps complet" le sont non au sens professionnel, mais plutôt dans la mise en pratique continue de leur appétit de liberté. Chaque jour que le soleil éclaire, ils le savourent au volant d’une maison sur roues, au gré du vent et des virages de l’asphalte. Pour ne pas sédentariser nos rêves, escargotons la vie ! Un fourgon, un camping-car, l’horizon comme carte et l’imprévu comme quotidien. Vincent Sauvage (du groupe Zebda, pour la petite histoire) s’y est collé 674 jours (ne cherchez pas, c’est un multiple de rien ;-) avec femme et petiots. 100 000 bornes pour 3 continents, avec "2 doudous, une clé à molette et tout le toutim". Et justement, tout est dans le toutim… C’est écrit juste, sincèrement, calmement, lucidement, passionnément… Une simple parenthèse tout en détails et en douceurs…
Ne mettez jamais le doigt sur ce livre, ne gouttez jamais aux plaisirs du vagabondage, vous y engouffreriez votre âme entière.
Sans rire, essayez, on ne vit qu’une fois... Et de grâce, ne passez pas à coté de ce bouquin, et de "Sur la route des utopies", bien en phase, du même éditeur, présenté dans ces colonnes  !

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