Topo Aiguille Noire // Traversée [Vallée de la Clarée]

Topos Alpinisme familial 15 août 2006

La Pointe Noire, c’est un peu comme le Picon Bière. Certains ne l’apprécient que bien corsé, avec des frissons dès la première lampée. D’autres misent sur sa douceur, lorsque la saveur s’apprécie sur la longueur… L’une n’est pas meilleure que l’autre, si la méthode et les émotions diffèrent, le plaisir est toujours au rendez-vous ! Pour l’ascension du jour, il est possible de doser à l’identique ce qui sera dans tous les cas une belle aventure. En restant bien sur le fil, les gendarmes s’enchaînent par de beaux pas d’escalades vertigineux mais jamais infranchissable, sur un rocher excellent. En s’écartant un peu par la droite, on modère la difficulté, on cherche l’itinéraire le plus adapté à la forme du jour, on s’amuse avec le rocher. Dans tous les cas, on arrive au sommet avec un large sourire ! La Pointe Bière, c’est comme le Picon Noire, on l’apprécie comme on veut, avec ou sans modération, on est bien assez adulte pour décider !

Topo commis par jyhes, le 15-08-2006

Le beurre

Durée :

1 h à 2 heures d’approche / 1 h à 2 heures de traversée / 1 h à 2 heures de retour

Dénivelé :

Mini : 1960 m (Plan Lachat) / 2100 m (Chalets des Mottets) Maxi : 2869 m Denivelé : 700 à 900 m en fonction du lieu de départ

Carte :

IGN Top25 3535OT

Saison :

Pour y aller :

Valloire ou Névache (73) :Valloire > route du col du Galibier (D 902). A 1987 m au Plan Lachat, la route fait un lacet serré (pont sur la Valloirette et bar non loin). P possible ici. Les véhicules les plus résistants peuvent emprunter la mauvaise piste qui conduit aux Mottets (2100 m). P facile au dessus du hameau. La piste continue jusqu’au camp des Rochilles. Pourtant, quoi que meilleure qu’en dessous, elle est interdite à la circulation ! (voir aussi l’accès de la Pointe Noire par la voie normale, coté Névache)

Et hop, itinéraire routier !

Et hop, itinéraire routier !

L'argent du beurre

Itinéraire :

Du P du Plan Lachat, monter la piste jusqu’au premier lacet (2020 m). Là, on trouve le GR 57A qui monte à flanc directement jusqu’au camp des Rochilles. Du P des Mottets, passer la barrière, puis le premier lacet de la piste. Repérer alors une petite sente (balisage rose fluo !) qui monte assez radicalement en coupant tous les lacets de la piste jusqu’au camp des Rochilles. Au camp (2400 m), poursuivre la trace jusqu’au col des Rochilles évident (2496 m). Redescendre NE en direction du col de la Plagnette, pas encore visible (on contourne le lac du Grand Ban par la gauche). 200 m plus loin, prendre le premier sentier à gauche en direction du col de la Plagnette (itinéraire VTT). On peut alors remarquer une sente qui serpente dans un éboulis, non loin du col. Au col (2500 m), passer le premier cairn (pancarte et bivouac) pour trouver immédiatement après une deuxième pancarte VTT. Là, quitter le sentier pour emprunter une sente main droite qui monte en contournant un bombé rocheux. Suivre cette sente discrète jusqu’aux éboulis (E). En sortie d’éboulis, on franchit quelques escaliers rocheux. La sente est mieux tracée. Vers 2580 m elle semble s’arrêter logiquement sur un plat. C‘est ici que nous ramènera la sente de la voie normale. L’itinéraire de montée par la crête est maintenant évident par des successions de ressauts rocheux bombés faciles. Quitter donc la petite sente pour monter directement au plus simple (on retrouve ponctuellement quelques traces de sente). Dans tous les cas, en suivant la crête, on tombe face à un nouveau petit replat, avant le véritable début de la partie rocheuse. Gendarmes bien visibles. Encordement. Le départ plein gaz vous met immédiatement en condition. Ensuite, c’est selon l’humeur. Main gauche (O), c’est raide mais le rocher est globalement d’excellente qualité. Main droite (E), c’est plus cool, mais plus herbeux, voire fuyant. A chacun donc, selon son envie. Les possibilités d’assurage naturel sont innombrables et les difficultés jamais insurmontables (tout est évitable par la droite). Au sommet (croix), redescendre par la voie normale : elle commence (mal !) par un mauvais couloir assez exposé en terre et rochers fuyants (un piton, rappel possible sur becquet). Elle continue par une brèche étroite obstruée par quelques blocs à passer en opposition (piton et anneau en sortie). Elle termine par une redescente dans des gradins herbeux douteux. Bref, que du bonheur cette VN ;-) Retour par la sente qui ramène au premier plat que nous avions quitté au départ de l’ascension…

Retour :

identique à la marche d'approche

Et la crémière !

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