Critique du livre Sur les rives du lac Mère : Un voyage aux confins du Tibet à la rencontre du peuple Moso

On connait tous ces formules éculées « La bigamie, c’est quand on a une femme de trop, la monogamie aussi », voire « La bigamie, c’est quand on a deux femmes, et la monotonie, c’est quand on en a qu’une » (Michel COLUCCI pour cette dernière).

Mais au fait, qu’en pensent les femmes ?

 

Chronique commise par jyhes le 06-04-2015

Couverture du livre4eme de couverture du livre

Auteur : Francesca Rosati Freeman

Editeur : Tensing

Catégorie : Au delà des sentiers battus

ISBN : 9782919750603

Edition 2015 - 250 pages - 20 € €

Le matriarcat demeure pour moi un concept non pas abstrait, mais au moins « distant ». Je m’imagine bien l’affaire possible (voire « aguicheuse »), mais notre culture occidentale ne permet pas facilement d’échapper aux concepts de « famille », « mariage », « célibat » et autre « divorce » que nous croyons universels.

Pourtant, sur quelques piémonts esseulés de l’Himalaya, il semble exister encore pour un certain nombre de printemps (à la discrétion de l’administration chinoise) une ethnie où la femme n’est pas plus l’égale de l’homme qu’ici, tout en revendiquant des responsabilités sociales « atypiques ». Atypique au regard, redisons-le, du carcan occidental.

Or, puisque l’on est tous égaux une fois arrivé en haut de la montagne, ce récit de voyages singulier permet, une fois encore, de prendre toute la distance nécessaire pour qui veut s’élever. Enfin un truc du genre…

D’accord, c’est écrit par une femme, et l’affaire est un poil partisan, mais puisque justement il s’agit de ne pas se laisser influencer par des références conventionnelles, lâchez prise à l’occasion de cette remarquable lecture…

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